Publié le 09/12/2024
Par nature, intervenir sur le toit présente des dangers : perdre l’équilibre et tomber de haut, chuter en glissant, se blesser en déplaçant une charge lourde, recevoir un objet qui tombe, marcher sur une pointe ou manipuler des produits dangereux à la dépose comme des plaques d’amiante, ou à la pose comme certains isolants… arrive plus souvent qu’on ne le pense.
Les travaux de toiture réalisés par les charpentiers, les couvreurs, les zingueurs figurent parmi les plus dangereux du BTP. Outre la technicité du métier, c’est sa dangerosité qui requiert de faire appel à des professionnels plutôt qu’à s’essayer au bricolage en hauteur.
Les professionnels sont formés à la sécurité sous tous les plans :
Ils ont été formés au métier et suivent régulièrement des formations sécurité spécifiques sur :
- les équipements pour le montage et démontage des échafaudages,
- l’utilisation des échelles, les techniques de levage et d’élingage.
Les charpentiers, couvreurs ont appris à adopter les bonnes postures de travail. Ils ont l’expérience du travail en hauteur. Les professionnels de la toiture connaissent et reconnaissent les matériaux et notamment ceux qui présentent des risques pour la santé comme l’amiante, certaines fibres ou le plomb. Ils les manipulent donc en conséquence avec les équipements de sécurité obligatoires (masque, gants).
La sécurité d’un chantier de toiture passe d’abord par la mise en sécurité du lieu d’intervention. Selon la hauteur du toit, un chantier de toiture commence par un échafaudage.
Chaque chantier est différent. Les accès, la hauteur, la pente, l’état du toit d’origine et les matériaux. Le charpentier mène d’abord une réflexion en amont sur l’organisation du chantier. Dans un deuxième temps, en respectant les normes de sécurité, l’entreprise de toiture installe les échafaudages, les garde-corps et les points d’ancrage des harnais. Au cours du chantier, chacun veille à la bonne utilisation des équipements de levage, aux aides à la manutention et au bon usage des outillages etc. … À titre individuel, les artisans portent impérativement les équipements de protection adaptés. Les chaussures de charpentier, les ceintures pour les outils sont indispensables.
L’entreprise de toiture a souscrit une assurance professionnelle pour prendre en charge les dommages en cas d’accident pendant et après le chantier. Le particulier qui a signé un contrat avec l’artisan de toiture est donc protégé par l’assurance du professionnel. Faire appel à un professionnel avec une facture est donc la mesure ultime qui protège le particulier. Tout travail mené sur le toit en dehors d’un contrat engage la responsabilité personnelle. Cette responsabilité est engagée en cas d’accident de personne pendant les travaux, mais aussi après les travaux en cas de chute d’objet ou de tuiles. En effet, la couverture doit être solidement fixée à la toiture.
Les accessoires de toit comme les crochets de tuile ou d’ardoise assurent cette fonction. Les artisans suivent les directives précises du DTU pour mettre en place le nombre de crochets requis en fonction du modèle de tuile, de la pente, de l’exposition au vent dans la région… etc. Les dégâts sur la toiture et les accidents de personnes pendant ou après le chantier sont de la responsabilité de ceux qui ont assuré la mise en place. Les assurances ne couvrent pas les dommages sur la toiture ni sur les personnes en dehors des contrats signés avec professionnels. Dont acte.
Un chantier professionnel est un chantier protégé. Mais, il reste nécessaire de se rendre régulièrement sur les toits pour examiner les tuiles et chenaux. Pour ces interventions ponctuelles, point de garde-corps, d’échafaudage, ni de professionnel ! C’est au particulier d’assurer et de s’assurer. Monter sur le toit est toujours une entreprise à risque. Certains dispositifs ont donc été créés pour être fixés à demeure sur les toitures et faciliter l’entretien. Les accessoires de sécurité sont facultatifs et les particuliers hésitent à les poser pour des raisons esthétiques.
- La ligne de vie : tiré au-dessus du faitage, ce câble permet d’arrimer une corde fixée à un baudrier et de se déplacer en sécurité sur toute la toiture. Très visible, elle n’emporte pas tous les suffrages.
- Le crochet de sécurité, moins visible, permet l’accrochage par axe crampon. Pour plus de discrétion, le crochet de sécurité peut être posé sous une tuile de ventilation et fixé au chevron. Les tuiles de ventilation EDILIANS sont conçues pour être compatibles avec nos crochets de sécurité et passe-barres. Installés en ligne de faîtage ou près des points à contrôler (cheminées, châssis, ..), et de manière à accéder à ces points d’ancrage, l’objectif est de permettre à la personne procédant aux vérifications de passer d’une fixation à l’autre sans décrocher. Ainsi la toiture devra compter suffisamment de points d’ancrages, espacés de 2m maximum.
Sur le même principe que le crochet de sécurité, mais plus discret : le passe barre. Possibilité également de le dissimuler sous une tuile de ventilation, seul l’œil de l’accrochage affleure. On fixe le mousqueton directement dans l’œil du passe barre et l’on progresse de point d’ancrage en point d’ancrage.
Ces dispositifs permanents de sécurité étant au service des particuliers comme des professionnels lors des visites de toitures leur pose est en nette augmentation.